Au premier plan du tableau est posé sur une table carrée nappée, un vase en forme de cruche haute en céramique bleu turquoise. Il accueille un bouquet de fleurs où s’entremêlent chardons et larges feuilles dans un mouvement dynamique, presque dansant pour atteindre le haut de la toile .

Ce tableau à la verticalité exacerbée par la composition florale séduit par son rendu graphique et sa palette contrastée. Le peintre oppose très subtilement les lignes géométriques rigides que forme la nappe de la table aux sinuosités ondulantes des fleurs et des motifs du papier peint sur le mur du fond. Ce contraste est renforcé par les grands aplats de peinture sombre et mat de la nape, du sol et du plafond et le magnifique et lumineux bleu turquoise du vase qui se détache du mur du fond.

L’influence des Nabis et du japonisme sont des références évidentes pour Simon Auguste :  La toile bidimensionnalisée presque dépourvue de perspective et cernée des grands traits qui encadrent le mur du fond. Le panneau de papier peint à décor d’arabesques qui s’invite dans la toile en tant que fantaisie décorative. L’évocation poétique d’un élément naturel plutôt que sa représentation réaliste, la simplification des formes, les aplats de couleurs et ce choix d’une couleur bleue très vive …Rien ne manque pour que s’affirme ici la fonction Décorative de la peinture.

Simon Joseph SIMON-AUGUSTE (1909–1987) est né à Marseille le 20 avril 1909. Fils d’un ébéniste. Il a commencé à travailler jeune dans une usine de céramique, prenant des cours du soir à l’école des beaux-arts de Marseille. Il s’installe à Paris en 1939 et présente son travail au Salon d’Automne, aux Salons des Peintres Témoins de Leur Temps et dans d’autres grandes expositions. Sa production a été limitée et se caractérise par une sensation calme et intime. Plusieurs de ses œuvres sont conservés dans des musées notamment Carnavalet et le musée moderne de la ville de Paris.

Ce tableau fera fleurir vos murs sans jamais faner