Magnifique portait d’une fillette habillée d’une robe à motifs de fleurs rouges sur fond blanc posant sur fond de paysage, aux cheveux attachés par des rubans . La jeune enfant, au regard un peu inquiet, pose de manière hiératique à la façon d’une grande dame. Elle est parée d’un collier d’un double rang de perles de corail et d’une paire de boucles d’oreilles également en corail. Le décalage manifeste entre le visage encore poupin de la jeune fille et le sérieux de sa pose rend ce tableau très énigmatique, presque envoutant. Le paysage arrière et son ciel menaçant viennent renforcer ce sentiment d’étrange. Cette petite fille semble poser sagement devant le peintre mais la moue légèrement boudeuse nous dit clairement qu’elle n’en n’avait pas envie, enfermée sans doute dans ses contraintes sociales.

Le tableau d’enfant se généralise à partir du 18eme siècle et se multiplie au 19eme siècle. L’arrivée de la photographie en 1820 influence ces portraits qui deviennent des sortes d’instantanés peints sur un fond aléatoire, comme on en trouve dans les studios, ici un paysage.

Le Saviez vous ? A propos du Corail . La riche parure qui orne le cou d’une si jeune fille nous surprend. Pourtant, depuis la fin du 18eme siècle, il est fréquent de faire porter aux enfants des colliers de corail auquel on prête des vertus mystiques et médicinales, de force et de vitalité. Le Corail rouge foncé comme ici provient de méditerranée. Il est particulièrement prisé de la cour impériale au début du 19eme siècle.

Dans une chambre, dans un escalier ou dans une entrée, ce tableau apportera une touche romantique ou apportera de l’épaisseur à un décor plus contemporain. Il s’intégrera parfaitement à un intérieur dont la palette des couleurs tournent autour du blanc crème ou ivoire , des rouges, verts et gris.